Le conseiller fédéral s’est exprimé ce mercredi sur la forte hausse du nombre de contaminations au Covid-19 en Suisse. Toutes les options sont possibles selon lui pour enrayer la propagation du virus, y compris un mini-confinement.

Source: LeMarin.ch
Alors que la Suisse comptait mercredi 5596 cas supplémentaires de coronavirus, Alain Berset mentionne la possibilité d’un mini-confinement.
Durant les dernières 24 heures, onze décès de plus sont à déplorer et 115 malades ont été hospitalisés. Les cas doublent chaque semaine, a mis en garde le ministre de la santé Alain Berset, précisant que cela ne se limitait pas aux cas positifs, mais aussi aux hospitalisations.
Toutes les options sont possibles face à l’accélération des contaminations, y compris un couvre-feu ou un mini-confinement, selon le ministre. «La situation évolue très vite». Interrogé sur le coût économique d’un «mini-lockdown», «le Conseil fédéral n’en est pas encore là». On espère ne pas devoir en passer par là, a-t-il ajouté.
Il y a de grosses disparités entre cantons, le plus touché affichant un taux d’incidence de 900 pour 100’000 habitants, le moins touché de 130 pour 100’000, soit un rapport d’un à sept. Jeudi, Alain Berset a prévu de rencontrer la conférence des directeurs cantonaux de la santé.
Mesure inédite en Suisse Les cantons ne sont pas restés inactifs mercredi. Plusieurs ont annoncé des mesures de tous ordres, dont le Valais, un des plus touchés. «Nous en sommes à 390 cas par jour», a relevé le président du gouvernement valaisan Christophe Darbellay. Même s’il est difficile de comparer avec la première vague lors de laquelle les tests n’étaient pas aussi réguliers, «en mars au sommet de l’épidémie, nous en étions à 100 cas par jour». Quatorze EMS sont touchés, 155 résidents et 108 membres du personnel infectés. Le gouvernement valaisan a donc aussi décidé de suspendre les visites dans les hôpitaux et EMS. Le Valais est devenu le canton suisse dénombrant le plus grand nombre de nouveaux cas au prorata de sa population. Toujours dans ce canton, les établissements publics comme les restaurants fermeront dorénavant à 22h jusqu’au 30 novembre. Cette mesure, encore inédite en Suisse, fait partie d’une série de décisions prises par le Conseil d’État mercredi.
«Nous sommes très inquiets» À Genève aussi, les autorités ont pris de nouvelles mesures. «Nous sommes très inquiets», a fait savoir mercredi la présidente du Conseil d’État genevois Anne Emery-Torracinta. Les HUG, comme au printemps, se transforment en hôpital dédié au Covid. Seules les opérations chirurgicales urgentes sont maintenues. Les interventions non essentielles sont suspendues.
Des unités post-opératoires passent en unités Covid. Les cliniques ont été sollicitées pour accueillir les patients des HUG. Des décisions seront prises d’ici à la fin de la semaine, a indiqué le conseiller d’État Mauro Poggia. Les mesures actuelles ne sont en effet pas suffisantes pour enrayer la propagation du Covid-19.
BE-BS: fini les matches à plus de 1000 spectateurs Alors qu’en Valais toute pratique d’un sport impliquant des contacts est désormais interdite, d’autres cantons se contentent de limiter l’affluence au stade. Ainsi le nombre de spectateurs assistant aux matches à domicile du FC Bâle ou à un autre grand événement dans la cité rhénane sera désormais limité à 1000. Une mesure déjà prise par le canton de Berne dimanche dernier, qui touche notamment une rencontre de coupe d’Europe de Young Boys. Depuis le 1er octobre, la Confédération autorisait à nouveau la venue de plus de 1000 spectateurs pour les grands événements disposant d’un concept strict de protection contre le Covid-19, masque obligatoire.
Vie sociale Si le Valais limite à 22h l’heure d’ouverture des établissements publics, dans le canton de Soleure, bars, discothèques et boîtes de nuit doivent désormais fermer à 01h. Le nombre de personnes présentes dans les clubs restera limité à 300.
Parmi les autres restrictions annoncées mercredi, à Zurich, les employés de la ville porteront un masque à l’avenir dans les bâtiments de l’administration, même dans les secteurs où le public n’a pas accès. Au Tessin, le port du masque est aussi obligatoire depuis le début de la semaine dans l’administration et les employés recevront un soutien pour le télétravail jusqu’à la mi-novembre en tout cas.
«Nous ne sommes pas encore dans une phase rouge, mais la situation est grave», a déclaré Norman Gobbi, président du gouvernement cantonal. Ainsi 255 nouvelles infections ont été signalées mercredi contre 137 mardi: le nombre de cas a doublé tous les cinq à sept jours en moyenne en octobre.
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