Doubs. Son personnel part en Suisse, un restaurant contraint de fermer ses portes
- Frontalier France Suisse
- 3 févr. 2020
- 2 min de lecture
Le restaurant Jacques Alexandre a fermé ses portes vendredi 31 janvier à Morteau, près de la frontière suisse. Le responsable déplore que son personnel ait quitté son enseigne au fur et à mesure pour aller travailler dans le pays frontalier, où les salaires sont trois fois plus élevés. Le restaurateur souhaiterait l’établissement d’une zone franche afin de limiter l’impact économique sur son commerce.

Source: OuestFrance.fr
Le Jacques Alexandre, restaurant auréolé d’un Bib gourmand et situé à Morteau (Doubs), a été contraint de fermer définitivement ses portes vendredi 31 janvier, rapporte Le Parisien. Non pas pour des questions d’hygiène ou par manque de clients, mais faute de personnels.
En raison de la proximité de la ville avec la Suisse, le restaurateur a du mal à conserver ses employés. Ceux-ci partent les uns après les autres pour travailler de l’autre côté de la frontière, à seulement quelques kilomètres de la ville.
Des salaires multipliés par trois en Suisse
« Au début, douze personnes travaillaient ici, à la fin, ils n’étaient plus que cinq, explique le responsable, Jacques Barnachon. À la fin, c’est le chef qui a démissionné. » Pour lui, impossible de s’aligner sur les salaires suisses. « Là-bas, un employé peut multiplier son salaire par trois », explique Jacques Barnachon.
Pour arrêter l’hémorragie, le restaurateur a une idée. « La solution serait d’établir une zone franche pour alléger les charges le long de la frontière suisse », explique celui qui possède également un établissement qui a reçu une étoile au Michelin, situé à une vingtaine de kilomètres de Morteau.
La vice-présidente de l’Assemblée nationale et ex-maire de Morteau, Annie Genevard (LR), ne partage cependant pas le même avis. « C’est très compliqué d’établir une zone franche, affirme-t-elle. D’autres régions pourraient dire : Et moi ! Il faut apporter une réponse économique », explique l’élue au Parisien. En attendant, le Jacques Alexandre pourrait bientôt changer de propriétaire, selon les informations du quotidien.
Source: OuestFrance.fr
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