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L’économie suisse pourrait bientôt manquer de bras

Une étude d’UBS prévoit qu’il pourrait manquer plus de 300'000 travailleurs en Suisse d’ici à 2028.

Source: 24Heures.ch


Attention, une pénurie de main-d’œuvre est à redouter en Suisse. Une récente étude d’UBS livre des chiffres édifiants sur l’évolution attendue ces dix prochaines années. Alors que l’économie devrait créer près de 530'000 postes de travail, seules 200'000 personnes vont débarquer sur le marché de l’emploi dans le pays. Un déficit de 330'000 travailleurs qu’il faudra combler.

Les principales pistes? Assouplissement de l’âge de la retraite, meilleure utilisation des personnes pointant au chômage, moins de travail à temps partiel et une (petite) touche d’immigration.

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Besoin d’hommes

Le scénario privilégié par Alessandro Bee et Veronica Weisser, les auteurs de l’étude, table sur une progression de 1% de l’emploi par an, soit le rythme observé depuis 1960. Ils prévoient qu’un grand nombre de postes seront créés dans des domaines où les femmes sont aujourd’hui largement majoritaires: santé, soins à la personne ou encore éducation. Comme le taux de participation des femmes n’est plus extensible dans ces professions, un changement de paradigme s’impose: les hommes devront de plus en plus occuper «les professions féminines». Une piste intéressante.

À l’inverse, l’industrie, le secteur financier ou encore le commerce font face à un autre défi. Les auteurs estiment qu’il ne s’agira «pas tant de savoir où ils vont recruter la main-d’œuvre de demain, mais plutôt comment ils souhaitent former leurs collaborateurs actuels aux défis technologiques futurs.» Ces secteurs sont concernés en premier chef par l’automatisation et la numérisation qui pèse sur l’emploi. Bref, besoin de formation continue.

Un concept formation qui concerne aussi les personnes au chômage, dont le profil ne correspond souvent plus aux emplois créés. Il faudra alors s’adapter.


La question du travail à temps partiel est aussi évoquée. Les femmes le privilégient beaucoup plus à Genève, Zurich ou Lugano que dans les pays nordiques. Ce n’est pas un hasard. Ces pays encouragent «les femmes à concilier leur famille et leur vie professionnelle», offrant par exemple plus de possibilités de garde pour leur progéniture. Ce modèle doit être suivi pour les inciter à privilégier leur carrière.


Délicate immigration

Pour combler le manque de bras, la Suisse a historiquement misé sur l’immigration. L’avenir s’annonce plus délicat. Les auteurs notent qu’une immigration élevée se heurte «à une forte résistance politique et sociale; elle met donc en péril la libre circulation et l’accès au marché européen». Comme le chômage baisse en Europe, il n’est par ailleurs pas certain que la Suisse arrive à attirer un grand nombre d’immigrés qualifiés sur le long terme. Un chouia d’immigration, donc.

Pour finir, il conviendrait aussi d’assouplir l’âge de la retraite dans les secteurs qui manquent de main-d’œuvre. «Il n’existe pas de recette miracle, soulignent les auteurs. Mais avec une stratégie qui regroupe tous ces instruments, les entreprises peuvent trouver des collaborateurs, même au sein d’une société vieillissante.»

Deux autres scénarios sont également évoqués (voir graphique). Dans le plus extrême, celui d’une «disruption» technologique majeure, la conclusion est inverse: il y aurait trop de bras à disposition d’ici à 2028. Où quand la machine remplace l’humain.


Source: 24Heures.ch

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