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La frontière suisse de nouveau ouverte à tous

Fermée depuis le 17 mars, la frontière suisse est rouverte depuis lundi 15 juin. La fin d’une situation paradoxale à l’heure du Grand Genève.

Source: LeMessager.fr


Enfin ! Lundi 15 juin, la Suisse a rouvert ses frontières. Depuis la mi-mars, les conditions pour entrer en territoire helvète étaient très strictes. Le 16 mars, la Confédération suisse avait en effet pris une ordonnancelimitant l’accès à son territoire.


Pour entrer dans le canton de Genève, il fallait…

Pour accéder au pays voisin, il fallait être de nationalité suisse, être au bénéfice d’un document de voyage et d’un titre de séjour (permis de séjour suisse, un permis de frontalier, etc.), avoir un motif professionnel d’entrée en Suisse et posséder un certificat d’enregistrement, effectuer un transport de marchandises à titre commercial et posséder un bulletin de livraison, être en transit en Suisse avec l’intention de se rendre directement dans un autre pays, ou être dans une situation d’absolue nécessité.


À la frontière, il fallait prendre son mal en patience

Ces restrictions d’accès ont eu de nombreux effets néfastes dans le quotidien des Haut-Savoyards et des habitants de l’Ain. Pour passer, il fallait prendre son mal en patience alors qu’il y avait pourtant moins de monde sur les routes. Le personnel soignant a d’abord été logé à la même enseigne avant de bénéficier d’un macaron pour passer en priorité alors que les frontaliers travaillent en très grand nombre aux Hôpitaux universitaires de Genève ou dans d’autres établissements de santé.


Familles séparées, voie verte barricadée

Au-delà de ces inconvénients pour la population active qui travaille chaque jour de l’autre côté de la frontière, cette décision de la Confédération a aussi eu des conséquences sur des familles dont les membres habitent en France et en Suisse. L’incompréhension a régné le long de la voie verte, qui permet de favoriser les modes de déplacement doux et notamment le vélo pour circuler entre les deux pays. Barricadée, elle restera comme le symbole de cette période historique.


Début mai, Antonio Hodgers, président du Conseil d’État du canton de Genève, et Christian Dupessey, président d’Annemasse Agglo, s’étaient rencontrés à la frontière pour réclamer sa réouverture. En vain. La frontière suisse sera restée fermée près de trois mois.

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