Peur du Léman Express : réactions étonnantes des commerçants genevois
- Frontalier France Suisse
- 10 déc. 2019
- 2 min de lecture
La mise en service le 15 décembre du Léman Express soulève des fantasmes, de la peur irraisonnée à l’enthousiasme en passant par l’indifférence totale, chez les commerçants de Genève, face à la concurrence française.

Source: LeMessager.fr
Autour de la gare des Eaux-Vives, la crainte est réelle. Plusieurs commerçants du quartier redoutent une perte de leur clientèle, spécialement les actifs dans l’alimentation. « Avec un trajet de seulement huit minutes en train, de nombreux clients genevois vont être tentés d’aller faire leurs courses en France » confie Philippe Thirot, responsable d’une épicerie Bio. Un gérant de boucherie aux Halles de Rive a exprimé les mêmes craintes.
« Les gens font déjà leurs courses de l’autre côté »
Joëlle Quevedo, présidente de l’association « Ô Vives à Vous » pense que « les gens font déjà leurs courses de l’autre côté de la frontière » et que le Léman Express ou le futur tram pour Annemasse ne changeront pas grand-chose. Du côté de la chambre de commerce de Genève, les réactions sont très optimistes. Les entrepreneurs genevois ont largement contribué à la réalisation du projet Ceva et attendent de ce déploiement des retombées économiques importantes du côté suisse, comme du côté français.
« Le Léman-Express ? Connais pas… »
Dans les rues basses, en plein rush avant les fêtes de fin d’année, les vendeurs sont loin de se poser des questions : « Le Léman-Express ? Connais pas… Je viens d’arriver de Verbier. Oui, j’entends des commentaires autour de moi mais pas d’inquiétude particulière » admet Jérôme, vendeur dans un magasin de sports. Gulietta, tout en emballant des chocolats, ne craint pas la concurrence : « Nous vendons du chocolat suisse et avons notre propre clientèle qui apprécie les produits de luxe ».
« La plus grande concurrence, c’est le e-commerce »
Même réaction dans une boutique de vêtements : « Notre clientèle est fidèle et notre boutique plus vaste que celle située à Annemasse ne craint rien » explique Gaëlle, en précisant : « La plus grande concurrence c’est le e-commerce ! Il faut s’adapter ».
Source: LeMessager.fr
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